Information du : 01/01/2022

Les Voisins de mes voisins sont mes voisins : Rencontres avec Léo Marchand

Les Voisins de mes voisins sont mes voisins est certainement le film d'animation le plus singulier, original et délirant qu'il nous ait été offert depuis bien longtemps ! Nous sommes donc particulièrement heureux de recevoir l'un de ses co-réalisateurs, Léo Marchand, pour 5 rencontres dans les salles du réseau !

Un ogre casse ses dents la veille de la Saint-Festin, la grande fête des ogres.
Un magicien rate son tour de la femme coupée en deux et égare les jambes de son assistante.
Un randonneur suréquipé reste coincé plusieurs jours dans un ascenseur.
Un vieux monsieur tombe amoureux d’une paire de jambes en fuite.
Une maman confie ses enfants au voisin le soir de la Saint-Festin…

Dans un immeuble, les destins entremêlés de dix vrais voisins ou voisins de voisins, aux prises avec les drames, les plaisirs, les surprises et les hasards de la vie quotidienne.

« Cette aventure trouve son origine en 2007 quand, suite aux multiples prix reçus au festival de Clermont- Ferrand avec notre court-métrage La Saint-Festin, le producteur Jean-Pierre Ramsay Lévi est venu nous proposer une carte blanche pour réaliser un long. C’est lui qui a joué le rôle de déclencheur. On commence alors à écrire un scénario où plusieurs histoires s’entremêlent à l’intérieur d’un même immeuble et où l’ogre de La Saint-Festin est présent. Mais nous ne sommes pas suffisamment prêts à tout faire exactement comme sur nos courts, il nous manque encore quelques années de maturation. On se rend compte assez vite que nous n’avons pas la même idée de film que le producteur alors on rompt le contrat et, au fil du temps, on perd les droits sur notre scénario né de l’envie de raconter plusieurs histoires qui se croisent, façon Short Cuts mais dominé par un ton humoristique.

Ça a toujours été un projet de comédie, même si le film est habité par une certaine mélancolie, à commencer par cette idée de gens qui s’agitent désespérément en tous sens avant de finir figés, les uns dans un terrible accident de la route, les autres dans un ascenseur en panne et d’autres encore dans un gigantesque bouchon sur les autoroutes. On s’est donc remis au travail après cette première tentative de long avortée et on a réalisé plusieurs courts et moyens métrages qui ont contribué à affiner et affirmer nos envies et nos choix de travail. Dans nos films, on «vole » énormément de choses à droite à gauche : des références, des images de cinéma. Pour Les Voisins de mes voisins, on a eu aussi envie de piller nos propres films ! On a ainsi repris deux personnages de nos courts : un ogre et un magicien. (...)

(...) Avec Anne-Laure, on a une vieille idée de cinéma. La plupart des films qu’on regarde sont l’œuvre d’auteurs morts ! Quand Fellini fait Amarcord, c’est du cinéma populaire à l’époque. Pourtant c’est une comédie d’une rigueur quasi despotique où rien n’est laissé au hasard. Idem pour le cinéma de Jacques Tati. Et tout ça venait du cirque et du music-hall, c’était avant tout pour divertir les gens mais bien évidemment la profondeur, la somme de détails est partout derrière, toutes les sous-couches sont présentes. Donc on n’a pas réfléchi en termes de genre mais essayé d’évoluer dans une atmosphère de comédie offrant un regard sur le monde et une vraie proposition de cinéma.

On ambitionne tout à la fois d’être exigeant et vu par le plus grand nombre. Voilà dans quel état d’esprit on travaille. Pas en fonction de tel ou tel thème qu’on aurait envie de traiter. On ne fait pas des films pour faire passer un message ou pour arriver à une conclusion sinon on aurait l’impression d’écrire une copie de bac qui n’aurait pour seul but que d’être parfaitement comprise par l’examinateur. Nous, on espère créer et faire vivre des sensations diverses et antagonistes. D’où la multitude de genres qui composent ce film et le fait que les personnages et les situations nous emmènent vers ces différents genres et pas l’inverse »

- Extraits du dossier de presse

" Un film radicalement inventif qui joue, le plus souvent à l’intérieur d’un même plan, d’une étonnante diversité de techniques et de matériaux. Œuvre chorale, astucieusement scénarisée à partir de membres épars, Les Voisins... conte tout à la fois la tragédie d’un magicien qui a tronçonné sa partenaire, la détresse d’un campeur bloqué dans un ascenseur, le drame social d’un ogre en mal d’enfants et la romance d’un vieillard amoureux d’une paire de jambes. " (Les Cahiers du cinéma)

" Foutraque en diable et terriblement drôle, ce film d’animation détonne par sa facture, assemblage « frankensteinien » de techniques a priori peu enclines au mariage. Elle est toutefois raccord avec un surréalisme farfelu, témoin d’une liberté totale. " (Cinéma Teaser)

" Pétri de références, brillant et irrévérencieux au possible (certaines scènes auront une saveur inédite pour les spectateurs plus âgés), voilà une comédie déjantée comme trop peu osent les faire ! Pas exactement un film pour toute la famille mais une expérience jubilatoire pour les amateurs d’humour ravageur et ravagé ! " (Culturopoing)

" Burlesque, drôle, original, touchant, Les voisins de mes voisins sont mes voisins dévoile une proposition de cinéma poétiquement cinglé comme on en voit trop peu. Une très belle réussite ! " (Films Actu)

" Le résultat se révèle tout bonnement époustouflant. 90 minutes trépidantes où leur art du burlesque poétique se déploie sans temps mort au fil d’un récit qui réussit à ne jamais perdre un personnage en route tout en multipliant, façon feu d’artifice permanent, les techniques d’animation pour les adapter à chaque personnage et aux situations qu’ils rencontrent. " (Première)

" Voilà le film d’animation français le plus singulier et farfelu qu’il nous ait été donné à déguster depuis des lustres. " (Télérama)

LES VOISINS DE MES VOISINS SONT MES VOISINS

Un film de Léo Marchand et Anne-Laure Daffis
France - 2021 - 1h30
avec les voix de François Morel, Arielle Dombasle, Valérie Mairesse, Elise Larnicol, Rosaria Da Silva, Olivier Saladin, Cyril Couton et Didier Gustin

Dans la presse

L'INVITÉ :
LÉO MARCHAND

Anne-Laure Daffis et Léo Marchand sont diplômés de l’Université Panthéon Sorbonne en Arts-Plastiques. Ensemble, ils ont co-réalisé en 1998 leurs deux premiers courts métrages en prise de vue réelle ainsi qu’un documentaire avant de toucher à l’animation pour leur première collaboration avec Lardux films en 2001 : On a beau être bête, on a faim quand même puis La Saint-festin en 2007, grand succès du court métrage d’animation. Ils ne cessent ensuite d’alterner la réalisation de courts en animation et en prise de vue réelle jusqu’à la fabrication de leur long métrage en animation Les Voisins de mes voisins sont mes voisins qu’ils terminent en 2021. Leur prochain projet de long métrage est l’adaptation en prise de vue réelle du roman de Raymond Queneau : Les Fleurs bleues.

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